Panier

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NOGRAD MAGIC TRIP #LA RÉUNION

La vidéo de leurs exploits sort 2 eme au WORLD SLACKLINE MASTERS 2016

Le RĂ©cit d’un voyage de Nograders Ă  la RĂ©union.Salut Coco et nico, alors, on veut tout savoir sur votre projet Ă  la RĂ©union !

    Notre projet Ă©tait de partir du 10 au 28 avril 2017 Ă  La RĂ©union afin de dĂ©couvrir l’Ă®le Ă  travers la slackline. Nous voulions y mettre des sangles au sol, au dessus de l’eau, du vide, aller sur des spots connus mais aussi ouvrir des lignes, dĂ©couvrir la communautĂ© de slackeurs locaux, et goĂ»ter les spĂ©cialitĂ©s locales. 

    Tout commence le 9 avril au soir lorsque je rentre du boulot et que Nico m’annonce qu’il y a une grève de contrĂ´leurs aĂ©riens et que notre correspondance Ă  Paris ne se fera pas. Après plusieurs appels (merci Domi) nous arrivons Ă  changer notre billet Lyon-Paris au lendemain matin 6h (au lieu de 18h initialement). 

Il nous reste donc 4 heures chronos pour prĂ©parer nos sacs ! Balance d’un cĂ´tĂ©, sac et matĂ©riel de l’autre, nous rĂ©glons nos sacs au mousqueton et Ă  la chaussette près (22,5kg pour l’un 22,8kg pour l’autre, 5kg d’habits entassĂ©s sur nous et 14,8kg dans le sac de cabine, ça passe enfin!). 

Et nous voilĂ  partis ! Pas d’oubli de passeport pour cette fois, simplement un portable oubliĂ© dans la voiture pour Nico, et un oubli de carnet de parachutisme pour moi (on se dĂ©brouillera sans). 

Départ difficile mais au final, parlez nous de votre arrivée.

    Le 11 mars nous arrivons enfin Ă  Saint Denis de La RĂ©union. La sortie de l’avion est surprenante, j’Ă©tais avec mes chaussettes de ski, mon legging et mon pantalon, mon sous pull, sweat et doudoune et d’un coup l’Ă©tĂ© commence ! Il devait faire au moins 35 degrès !

Georgina Choukroun, notre hĂ´te remarquable du sĂ©jour nous attend Ă  la sortie de l’aĂ©roport pour nous ramener chez elle Ă  Etang SalĂ© oĂą nous retrouvons de nombreux autres slackeurs qui nous attendent pour prĂ©voir le sĂ©jour autour de spĂ©cialitĂ©s locales : tartare de thon, bouchons rĂ©unionnais (genre de beignets de viande) et dodos Ă  gogo (source d’hydratation principale des rĂ©unionnais). 

2 heures après notre arrivĂ©e chez elle, nous recevons un appel d’Arnaud (Ouin Ouin pour les intimes) qui nous attend avec ses collocs Mathieu et Caro Ă  l’aĂ©roport … Tout commence bien:) la communication est parfaitement Ă©tablie. 

    Pour nous rafraĂ®chir un peu de toute cette chaleur Ă  laquelle nous ne sommes pas encore habituĂ©s ils nous proposent d’aller installer de petites slacks sur la plage d’Etang SalĂ©. Cette plage est surprenante avec son sable noir dont Nico se souviendra. Mais pas de baignade en vue, gare aux requins !

Nico goĂ»te le sable d’Etang SalĂ© 

    A partir de lĂ , les lignes vont s’enchaĂ®ner tout au long de notre sĂ©jour ! 

    Le 2ème jour, nous partons poser 2 waterlines Ă  Bassin 18 : un petite d’une 20ène de mètres et une grande d’une 50ène de mètres. Chacun la sienne:)  

Ce bassin Ă©tait un replis de la mer dans lequel (en thĂ©orie) les requins ne pouvaient pas passer. L’eau Ă©tait donc plutĂ´t chaude pour les non frileux. 

Nous y croiserons de nombreux slackeurs mĂ©tropolitains, le monde est petit ! 

On en profite Ă©galement pour faire connaissance avec AurĂ©lien Chantrenne (Teten Prod) qui nous suivra ensuite avec son appareil photo dans tous les recoins de l’Ă®le pour nous filmer dans les meilleures et les pires situations. 

Nico – Bassin 18 

    Le 3ème jour nous pensions aller Ă  Cap MĂ©chant mais la queue d’un cyclone nous tombe dessus ! C’est le dĂ©luge ! On profitera donc simplement d’une accalmie pour aller mettre une ligne Ă  Grande Anse. Nous voulions mettre une jump mais le vent Ă©tait beaucoup trop fort ! On se contentera d’une petite longue. Cette plage est rĂ©putĂ©e pour sa pelouse magnifique et moelleuse Ă  souhait ! 

Coco – Grande Anse 

    Le 4ème jour, le dĂ©luge s’est calmĂ© mais la houle est toujours lĂ . Nous partons dĂ©couvrir Cap MĂ©chant qui porte bien son nom ! Nous poserons la petite ligne appelĂ©e Le Souffleur de Sel, car c’Ă©tait celle oĂą les vagues Ă©taient les plus grosses. Celles-ci passaient au dessus de nous pendant que nous slackions, elles essayaient de nous retourner. C’Ă©tait très amusant de ne pas savoir tout Ă  fait quand elles allaient nous arriver dessus, il fallait rester bien concentrĂ©s. 

Lorsque je suis montĂ©e dessus j’ai tout de suite voulu la jumper, malheureusement elle n’Ă©tait pas fait pour, alors je me suis contentĂ©e de marcher. Mais après ce jour, je n’ai pas arrĂŞtĂ© du sĂ©jour de penser Ă  y installer une jump, les personnes prĂ©sentes en tĂ©moigneront, mais l’on reviendra lĂ  dessus plus tard. 

Coco au Cap MĂ©chant – Photo : Teten Prod  
DĂ©montage Cap MĂ©chant – Photo : Teten Prod  

    A 11h, nous dĂ©tendons la ligne et partons Ă  Grand Galet installer une autre ligne bien connue de l’Ă®le : Mojito.
Nous nous retrouverons dans de l’eau glaciale face Ă  de magnifiques cascades qui sortent des parois. 

Nico – Grand Galet – Ligne Mojito 

    Le lendemain, nous sommes allĂ©s poser la highline de 3 bassins. Nico ne se sentant pas bien, suite Ă  un probable mĂ©lange de coup de chaud, coup de froid Ă  Grand Galet et les bouchons rĂ©unionnais y Ă©tant probablement aussi pour quelque chose, nous le laissons chez Georgina et partons retrouver Ludovic et d’autres locaux qui nous aiderons Ă  installer cette ligne dans une ravine face Ă  l’ocĂ©an. Apparemment cette ravine est habituellement sèche mais puisqu’il avait beaucoup plu les derniers jours, celle ci coulait. Nous avons d’ailleurs du dĂ©monter en urgence lorsque le dĂ©luge a repris. 

Coco – highline 3 bassins – Photo : Antoine Lequellec

    Les 2 jours suivant, AurĂ©lien Chantrenne (Teten Production) notre vidĂ©aste nous offre 2 jours « off Â» pour dĂ©rusher de son cĂ´tĂ© et nous laisser prĂ©voir la suite du notre. Nous en profitons donc pour partir sur une randonnĂ©e de 2 jours au plateau Kerval avec une vue spandide sur Mafat, et faire quelques repĂ©rage.

Plateau Kerval

    Le 18 mars, nous partons en fin d’après midi au MaĂŻdo dans l’idĂ©e d’installer une highline dans la soirĂ©e et de la rider au lever du soleil. Après les 200 virages pour arriver au sommet, nous jetons rapidement nos tentes et hamacs sur une zone de bivouac, enfilons pantalons, chaussettes de ski, et pulls car lĂ  haut il fait bien frais le soir, nous armons de nos lampes frontales car il faisait dĂ©jĂ  nuit noire, et partons avec nos sacs Ă  dos remplis de matĂ©riel au sommet du MaĂŻdo. 

Sauf qu’une fois arrivĂ©s lĂ  bas nous nous rendons compte que la ligne est faite sur des ancrages de 10 mm et que nous n’avions que des boulots de 12mm ! Il Ă©tait dĂ©jĂ  20h, et il nous fallait au moins une grosse heure pour redescendre au village le plus près dans lequel nous n’avions quasiment aucune chance de trouver autre chose que des bouchons et des dodos. Nous trouvons par chance un peu plus loin des boulons de 10mm dĂ©jĂ  vissĂ©s sur des ancrages dont je ne citerais pas l’origine (bien sĂ»r on les remettra en place par la suite) : C’est bon on est sauvĂ©s !! Et non ! Malheureusement, ils sont fortement serrĂ©s pour Ă©viter que les gens ne les volent (Ă©videmment!). Nous appelons donc Mathieu et Caro qui Ă©taient restĂ©s sur le camp pour « faire le feu Â» (sans bois sec), et nous nous pensons sauvĂ©s lorsque Mathieu nous dit qu’il a une pince. Nous repartons donc chercher la pince, remontons, et essayons Ă  nouveau de dĂ©visser ces boulons de 10 ! Impossible !! Ils Ă©taient sacrĂ©ment bien serrĂ©s ! Un nouveau plan nous vient en tĂŞte : nous avions vu une 10ène de campements de jeunes bivouaquant sur la montĂ©e. Bref, je vous Ă©pargnerai donc la visite plutĂ´t marrante des 9 premiers campements avec notre chère TAZ-mobile prĂŞtĂ©e par Antoine (voiture de compĂ©tition connue internationalement sur l’Ă®le), mais enfin arrivĂ©s sur le 10ème et dernier campement, nous faisons connaissance avec la « team charette Â» qui nous rend fous de joie en nous annonçant qu’ils ont une clef Ă  molette Ă  condition que l’on accepte chacun de boire un verre de rhum charrette Ă  leur cĂ´tĂ©. Ce que l’on fera rapidement avant de les remercier et repartir Ă  toute vitesse installer cette highline. Vers minuit, ça y est la ligne est en place !! 

Nous retournons alors manger notre barbecue et dormir car la nuit va ĂŞtre courte. 


    5 heures du matin, les rĂ©veils sonnent, nous rangeons vite nos tentes et montons au MaĂŻdo avant le lever de soleil. 

Ouin Ouin va rapidement en poulie et lampe frontale vĂ©rifier que tout est en place et ça y est le soleil commence Ă  peine Ă  se lever que Nico va sur la sangle. Le paysage commençait Ă  s’afficher sous nos yeux et la splendeur de cette highline tant attendue nous Ă©tait enfin rĂ©vĂ©lĂ©e ! Il la passera du premier coup puis commencera Ă  jouer dessus. 

Un chi-fou-mi de famille dĂ©cidera pour nous que le suivant sur la ligne serait Ouin Ouin et quelques minutes après ce serait mon tour ! Je regrettais dĂ©jĂ  de ne pas y ĂŞtre allĂ©e la veille lorsque l’on ne pouvait pas voir qu’il y avait 1300 mètres de vides sous notre gauche !! J’y vais tout de mĂŞme et la traverse en quelques catchs. La vue Ă©tait tout simplement impressionnante ! Je pense que c’est jusqu’Ă  ce jour la plus jolie highline sur laquelle j’ai pu marcher ! 

Nico – Maïdo

Je pourrais vous en parler des heures, mais passons Ă  la suite … 

    Le lendemain, nous nous reposerons en allant slacker une toute petite ligne au Gouffre d’Etang SalĂ©. L’eau y Ă©tait très chaude (une 30ène de degrĂ©s!) et transparente.

    Le jour d’après nous avions le super projet d’aller Ă  Bassin la Paix installer une highline pour Nico et une jump pour moi juste en dessous, nous avions donc rassemblĂ© toutes les informations nĂ©cessaires auprès des personnes renseignĂ©es Ă  l’avance, longueurs, point, localisation etc… Seulement, après un rĂ©veil Ă  4h30, 1h30 de voiture, et 1 heure de marche chargĂ©s comme des mules de compĂ©tition, on arrive sur place et on se rend compte que la jumpline n’est pas « posable Â» : longueur trop importante et points insuffisants. On abandonne donc complètement ce projet et retrouve un journaliste du JIR (Journal de l’Ă®le de la RĂ©union) qui voulait en savoir plus sur notre projet.
Une double page sortira dans le journal dimanche d’après. 

le JIR – Journal de la RĂ©union 

    Le 22 mars, nous partons pour une journĂ©e repĂ©rage et rĂ©cupĂ©ration de matĂ©riel pour les jours d’après.

Et comme toute journĂ©e repĂ©rage qui se respecte, on la commencera par 2 petits sauts en parachutes pour repĂ©rer des highlines du dessus:). La consigne principale dans le centre de parachutisme Bourbon : « si tu tombe dans l’eau, tu libères puis tu nage vite au bord car n’oublies pas qu’il y a des requins ! Â». Classique comme consigne !!

Bref, Nico repĂ©rera une super highline au dessus d’une ravine. 

Nous partons ensuite rĂ©cupĂ©rer des spits, emprunter un perfo Ă  Zero 3000 (encore merci), quelques Ă©lingues … puis organisons notre prochaine grosse ligne…

Repérage du dessus

Repérage du dessus

    Le lendemain, nous organisons une grosse session slack Ă  Etang SalĂ© afin de rencontrer les locaux. 

    Le 24 et 25, encore et encore du repĂ©rage ! Nous montons au volcan dans le but d’y trouver une ligne majeure Ă  poser. Le dĂ©cor est magnifique ! Nous trouverons une ligne incroyable au dessus du cratère Commerson. Reste Ă  rĂ©flĂ©chir comment la poser ! La roche est monstrueusement friable et pas un arbre Ă  l’horizon ! Nico l’installera et la slackera malheureusement après mon dĂ©part, faute de temps. Il vous racontera ça plus tard. 

Nous partons Ă©galement percer ma ligne (enfin c’est pas la mienne, seulement celle de mes rĂŞves) : la jump de Cap mĂ©chant. 

La roche est lĂ©gèrement instable … 
La plaine des sables

    Le 26, nous partons installer une jump dans une cocoteraie. Par chance, aucune noix de coco ne me tombera dessus pourtant j’aurais bien essayĂ© de les secouer ces cocotiers !! 

    Le 27, nous y voilĂ  !! La ligne que j’ai tant attendu !!! La jump Ă  Cap MĂ©chant ! Après 3 semaines de lutte acharnĂ©e, Ă  y penser jour et nuit, elle est lĂ  !! Maintenant Ă  moi de jumper:) 

C’est la jump la plus impressionnante sur laquelle je suis montĂ©e, la plus belle, la plus marrante, et sĂ»rement aussi la plus difficile ! 

Il fallait en plus de gĂ©rer les figures en elles-mĂŞmes, gĂ©rer les 2 back-ups qui faisaient des « clap-clap Â» sous la sangle, l’anneau du leash qui venait se mettre entre la jump et mes fesses, le leash qui essayait de s’enrouler autour de mon corps, les vagues qui venaient me repousser de la sangle, les pailles en queues qui volaient autour de la ligne … Bref, un vrai casse tĂŞte mental et physique ! J’ai adorĂ© !! 

Coco – Jump & front flip Ă  Cap MĂ©chant – Photo : Slack RĂ©union

    Et voilĂ , le sĂ©jour s’arrĂŞtera pour moi après cette ligne, des souvenirs pleins les yeux et le cĹ“ur. Nico m’accompagnera le lendemain Ă  l’aĂ©roport. Lui, restera 10 jours de plus pour rĂ©aliser les dernières lignes qui l’attendent. Il vous racontera tout ça plus tard…. 

Nicolas a aussi eu la chance de passer sur les plateaux télévisés locaux pour parler de votre passion ?

La rĂ©ponse en vidĂ©o en suivant le lien suivant : http://www.linfo.re/videos?ps=1014200